Enlèvement - "institutionnalisé" - des vélos
Vélocyclistes parisiens, cette info est pour vous !
Qui, des vélocyclistes, ne s'est jamais plaint de s'être fait voler son vélo ?
Ha, c'était pas sympa quand ces petits voleurs des rues vous enlevaient votre jouissive monture du dimanche - ou de tous les jours pour les plus sérieux !
Dans certains quartiers (du 1er au 16e arrondissement de Paris au moins), c'en est fini de ces méchants chapardeurs : des tournées de police permanentes et impromptues ont eu raison d'eux !
Mais alors, pourquoi nos vélos continuent-ils à diparaître ???
Parce que la fourrière se charge à son tour de vous les enlever !
Véridique : qu'ils soient bien garés et en bon état, la fourrière fait son petit passage et vous les pique tranquillement !
Ils sont censés vous prévenir à l'avance, mais qui a déjà vu un autocollant : "votre vélo va être enlevé si vous ne le déplacez pas d'ici une semaine" ? Personne à ma connaissance.
Alors, c'est au pif qu'ils jugent que votre vélo est abandonné.
Il ne vous reste plus qu'à aller le chercher à la fourrière du commissariat de votre arrondissement (et prouver qu'il est bien à vous) dans les 15 jours, sans quoi vous ne le retrouverez plus jamais ! Coût de l'opération : la modique somme d'un nouvel antivol (minimum 30 euros pour un truc réputé de la m.rde) et plusieurs heures de perdues.
Mais attention (c'est bien indiqué sur la nouvelle directive) : si ils jugent que votre vélo est une épave (au pif, toujours), ils ont l'obligation de l'envoyer, cette fois sans prévenir, à la casse !
Le problème c'est qu'après leur passage, qui a vu votre vélo en bon état et bien garé disparaître, il reste plein d'épaves partout et mal garées !
Pourquoi cette drôlerie ???
Ha mais, vous ne savez pas : les vélos sont revendus à je ne sais quelle vente de bienfaisance de la police !
Autant qu'ils soient en bon état...
Résumons-nous :
des vélos sont enlevés en nombre pour satisfaire les quotas d'une directive décidés soit disant entre des décideurs locaux (associatifs et administratifs), quotas qui permettent à des commissaires de police d'obtenir des bonus, et vélos qui sont choisis entre les meilleurs et les moins bons pour être revendus au profit, soi-disant, des oeuvres de la police.
Vu les pressions de JC Decaux pour intensifier l'utilisation des Vélib, avec un peu de mauvais esprit, on pourrait se demander si eux aussi ne seraient pas dans le coup...
Songez-y 
Un article de La Dépêche qui donne l'ambiance (cliquez ici).
Une lettre de victime envoyée au Préfet et au Maire de Paris (cliquez ici).
Un message de la même personne envoyé à la Mairie du 6e arrondissement (cliquez ici).
Le vrai Tour de France à vélo (cliquez ici).